Technicolore

Connaissez-vous l'acer palmatum, plus couramment appelé Erable du Japon ? Si je ne devais planter qu'un seul arbre dans un tout petit jardin, je choisirai sans hésitation cet arbuste aux petites feuilles si caractéristiques qui virent à l'orange puis au rouge durant tout l'automne avant de perdre ses feuilles en décembre. A admirer ainsi quelque quelques autres variétés d'arbustes plus rares au Fruticetum du Potager du Roi ou, dans sa version "bonzaï" dans les jardins Albert Kahn situés à Boulogne Billancourt. Car l'érable du Japon se prête parfaitement à la taille qui allège le volume du feuillage et crée ainsi des jeux de lumière.

Les 4 hectares des jardins crées en 1910 par Albert Kahn on retrouvé aujourd'hui grâce à l'équipe e choc des jardiniers le même visage qu'au début du XXè siècle. A visiter, même en hiver !

Coup de coeur

Située juste à l'entrée du Jardin des Tuileries, place de la Concorde, La Librairie des Jardins est un lieu unique qui propose aux amateurs plus de 4000 ouvrages en lien avec le monde des jardins : pratique du jardinage, botanique et herboristerie, visites des plus beaux jardins de France et d'ailleurs, aménagement et architecture des parcs et jardins, histoire, littérature et poésie...Une halte à ne pas rater entre une expo à l'orangerie ou au Jeu de Paume et une balade dans le jardin des Tuileries par un beau dimanche de décembre car, l'équipe de la librairie est fidèle au poste tous les jours de la semaine de 10 h à 19 h.

Novembre au Potager du Roi

Coucher de soleil....divin !

Jardins habités

Claude Pasquer est architecte paysagiste mais son talent ne se limite pas à la conception de parcs et de jardins....il aime à les peupler d'habitants silencieux et immobiles qu'il sculpte à partir de grillage compressé dans des attitudes d'une grâce et d'une poésie absolues.

Une petite visite sur son site : http://www.passion-paysage.com/ vous fera découvrir l'univers unique de cet artiste à la sensibilité à fleur de peau.

Pas si folles !

Dans la lumière si particulière de l'automne les graminées et autres herbes folles embrassent le jardin Plume créé par Joëlle et Gilles Scanff-Mayer au coeur de la Normandie. En attendant sa réouverture au printemps je vous recommande le livre paru sur ce jardin magique qui vit au rythme du vent : Le jardin plume aux éditions Ulmer.

Les jardins en partage

"Avec un potager, on peut donner la capacité aux plus fragiles de résister de manière autonome à la crise sociale et économique...En cultivant la terre, ce sont des solidarités nouvelles, les échanges, l'épanouissement personnel, le respect du monde du vivant, le bien-être que l'on irrigue, que l'on amende comme le terroir d'un nouveau développement durable et désirable."

Eric Prédine conçoit et réalise des jardins partagés et des jardins adaptés aux personnes handicapées au sein du bureau d'études SaluTerre.

A lire : Des jardins en partage d'Eric Prédine aux éditions Rue de l'échiquier. Parmi les thèmes abordés, le rôle du jardin familial dans la Cité, la place des femmes dans ces jardins collectifs ou encore les expériences menées avec un public d'handicapés.

Savoir regarder pour savoir dessiner

Depuis presque 2 mois, à l'école du paysage, nous vivons le carnet de croquis et le crayon à la main. Mais pourquoi ne pas utiliser cet outil pratique et moderne qu'est l'appareil photos numérique ? Parce qu'en prenant une photo on ne regarde pas vraiment les choses ou en tous cas pas avec la même attention et la même intensité que lorsque l'on dessine ce que l'on a en face de soi. Et la première qualité que doit avoir un paysagiste est de savoir regarder pour poser un diagnostic avant même de réfléchir à un projet d'aménagement de jardin.

Sur cette aquarelle du bassin des Suisses, l'objectif était d'évaluer les proportions entre le ciel, les arbres et l'eau ainsi que l'ombre et la lumière.

Chaque jour, à travers les différents outils que sont les crayons, le fusain, les aquarelles ou les pastels, je prends un plaisir de plus en plus intense à constater que le dessin s'apprend comme n'importe quelle autre discipline : en s'entraînant quotidiennement !

Monsieur de la Quintinie avait bien du talent !

1678 - 1683 Avec La Quintinie, du marais à la table du roi.Louis XIV, le Roi-Soleil, souhaite un palais à sa mesure. En 1661, après l’insolente magnificence de la fête offerte par son surintendant des Finances, Fouquet, à Vaux-le-Vicomte, le roi affirme sa puissance ; il fait emprisonner Fouquet et s’attache les artistes qui avaient réalisé Vaux.
Sous sa direction attentive, les meilleurs artistes de l’époque vont faire de Versailles la première cour d’Europe. Connu pour ses compétences dans le domaine des jardins fruitiers et potagers, La Quintinie est chargé de fournir en fruits et légumes la table du roi. Le potager de Louis XIII est son premier terrain d’expérience à Versailles. La Quintinie fit si bien qu’il fut nommé en 1670 “Directeur des jardins fruitiers et potagers des maisons royales”.
La cour devint plus importante, il fallut agrandir le potager, et l’on dut choisir un nouvel emplacement. Malgré l’avis de La Quintinie, le potager fut établi près de la Pièce d’eau des Suisses, “dans une situation commode pour les promenades et la satisfaction du Roi”.Des travaux gigantesques…Les travaux s’échelonnèrent entre 1678 et 1683 et leur coût atteignit une somme considérable, plus d’un million de livres.
En effet, il fallut assécher une zone marécageuse appelée “l’Etang puant”. On draina donc le sol au moyen d’un grand drain auquel se rattache un important réseau de pierrées. On combla ensuite avec les déblais de la Pièce d’eau des Suisses. Pour améliorer la terre, qui était “de la nature de celles qu’on voudrait ne trouver nulle part”, une machine ingénieuse transporta de bonnes terres depuis les collines de Satory.Les travaux se poursuivirent ensuite selon le tracé de La Quintinie, Mansart réalisant les maçonneries – terrasses, murs...
Le plan du Potager du roi actuel a peu changé par rapport à celui de La Quintinie. Le Grand Carré est composé de seize “carrés” de légumes disposés autour d’un grand bassin, entourés d’arbres en buisson. Une terrasse domine l’ensemble, offrant au roi et à ses visiteurs une vision théâtrale des cultures de fruits et de légumes et des jardiniers. Tout autour du Grand Carré, derrière de hauts murs, vingt-neuf jardins clos abritent arbres fruitiers, en forme libre ou conduits en espaliers, légumes et petits fruits.

Dessine-moi un arbre

Plus de deux siècles après leur plantation les allées de platanes si parfaitement alignés de part et d'autre du grand canal donnent un réel sentiment de sérénité et de paix. Un pur bonheur de laisser courir les crayons de couleurs sur le papier en cette journée d'un automne qui n'en finit

pas ... Pour moi, c'est la plus belle saison pour les amoureux des arbres.

Tombées du ciel !

En attendant d'être transformées en carrosses d'un coup de baguette magique, ces citrouilles et autre courges composent un tableau végétal plein de fantaisie. Preuve que les paysagistes de Versailles ne sont pas dénués d'humour !

Premiers pas...

La journaliste que j'étais s'exprimait avec des mots, la paysagiste que je vais devenir apprend peu à peu à maîtriser le dessin...et ce n'est pas gagné ! Ligne d'horizon, point de fuite, perspective, ombre et lumière vont devenir mes nouveaux amis et le dessin mon nouveau langage. Ce petit chemin qui serpente entre les platanes longe la pièce d'eau des Suisses, mais vous l'aviez reconnu, bien sur ?

L'été indien à Versailles

Septembre s'achève mais la nature ne semble pas se résigner à entrer dans l'automne. Au hameau de la reine c'est encore le vert qui domine et le potager exhibe fièrement ses laitues, artichauts et fleurs de courgettes comme en plein été.
Mon stage de croquis de jardin touche aussi à sa fin mais le pli est pris : je ne sortirai plus jamais sans un carnet de croquis et quelques crayons, promis juré ! Cette première entrée en matière dans les études de paysagiste vécue à travers les conseils ( et les citations légendaires) de Claude Pasquer, notre prof, fut une expérience inoubliable. Si, d'aventure on vous dit que les arbres sont bleus, dites-vous que vous avez affaire à un paysagiste de talent !

Fenêtre sur cour

Loin de Versailles et de son royal potager, mes fenêtres donnent sur une cour parisienne certes sympathique, mais passante ! Solution de l'apprentie paysagiste que je suis: 12 pots en zinc noirci de 30 cm de large sur 40 de haut plantés de bambous qui diffusent la lumière sans l'occulter, font obstacle aux insectes et bruissent au gré du vent...En plein centre de Paris, j'ai le sentiment d'être en pleine campagne, réveillée par les oiseaux qui viennent faire leur nid dans mes bambous !!! Parenthèse inattendue et poétique.

Le roi des potagers !

Après deux semaines passées dans le cadre enchanteur du parc du Château de Versailles et du Potager du Roi, je réalise à quel point la création de jardins peut être un art avec un grand A.

L'harmonie et l'équilibre qui règnent ici sont une vraie inspiration pour tout apprenti paysagiste et c'est sans doute ce qui explique l'ambiance unique qui règne au sein de l'école.

Nous nous sentons tous privilégiés ! De sacrés veinards qui avons nos entrées dans tous les coins et recoins du domaine de Versailles; sur un simple "je suis élève à l'école du paysage", les portes et les grilles s'ouvrent, les passages secrets se dévoilent, les visages s'illuminent...Nous faisons partie du sérail et çà n'a pas de prix !

Le plus dur est de reprendre la route en fin de journée, direction Paris et mon appartement sans jardin, une faute de goût impardonnable pour une future paysagiste ! A moins que le virus VALC (vie à la campagne) ne fasse son apparition....qui sait ?

www.the-secretgardens.co.uk -

C'est une adresse en or !

Jardins secrets

Les "Secret Gardens" de Sandwich, dans le Kent, en Angleterre viennent de ré-ouvrir au public après des années d'abandon... Ces jardins conçus par Sir Edwin Lutyens et Gertrude Jekyll (créateurs du Clos des Moutiers à Varengeville) sont l'une des plus merveilleuses illustrations du jardin anglais. Successions de tableaux, de "pièces" comme aimait les définir Gertrude Jekyll, ces jardins illustrent à merveille la possibilité d'intégrer le potager au jardin d'agrément.

Concept d'actualité !

Le grand saut

Au départ, c'était juste un rêve...et, depuis 4 jours, c'est devenu ma vie ! Partant du constat que le boulot occupe la majeure partie de notre vie, changer de boulot, c'est donc changer de vie !

Un événement qui m'a semblé suffisamment décoiffant (si, si...) pour créer mon blog et faire ainsi partager une expérience qui semble en faire fantasmer plus d'un(e) sans pour autant oser passer à l'acte et faire le grand saut.

Donc Un rêve en vert c'est le journal d'une étudiante de 48 ans à l'Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles.

Mais, vous demandez-vous, quels sont les symptômes ? Y a-t-il des signes avant coureurs ?

Dans mon cas, l'envie de suivre des études de paysagiste a tout naturellement découlé d'une passion de toujours pour les jardins et tout particulièrement les potagers. Et là il faut bien dire que je suis servie car la plupart des cours se déroulent dans ce lieu merveilleux qu'est le Potager du Roi, dans le parc du Château de Versailles. On peut rêver pire comme salle de classe !

Et bien imaginez que ce fameux Potager sera mon terrain de jeu pour les deux années qui viennent et je compte bien vous faire découvrir tous ses secrets.

Bonne lecture !